L'apiculture est devenue moderne du jour où Langstroth a découvert le fameux « passage d'abeilles » (de 8 mm) ce qui a permis l'utilisation du cadre dit « mobile ». En deçà ou au delà de cet espace les abeilles colmatent le vide, entre la paroi de la ruche et le montant du cadre, soit par de la cire et du miel soit par de la propolis ce qui rend notre cadre bien « immobile » !
Ce passage correspond à l'espace nécessaire à deux abeilles se croisant dos à dos! D'où l'importance de la fabrication au millimètre de la ruche et de ses cadres ainsi que de la qualité du bois employé qui ne doit ni se voiler ni gauchir. Afin d'obliger les abeilles à bâtir bien droit (la ruche étant installée bien d'aplomb ; première condition !) nous devons poser une feuille de cire gaufrée dont les cellules sont établies au format de cellules d'ouvrières afin de réduire la production de mâles. (le pointu de l'hexagone devant être dirigé vers le haut du cadre)
Deux principales écoles existent : pose du fil inox verticalement ou horizontalement. J'ai opté pour le vertical car en horizontal la tension du fil arrive à cintrer les montants du cadre ; il faut également lors du renouvellement des cires dégager la rainure de la tête de cadre ce qui est fastideux ; ensuite en horizontal, sous la chaleur, le fil a tendance à fléchir avant que la cire ne soit construite... d'où problèmes à venir. Une fois le cadre muni de son fil bien tendu (mais pas à l'excès!) on pose la feuilles de cire dessus et on applique un courant de 12v (batterie ou chargeur de batterie) aux deux extrémités. Le fil fait résistance et chauffe ce qui fond la cire ; dès que l'on voit le fil apparaître on coupe le courant afin qu'il reste à peu près au milieu de l'épaisseur.
Ne jamais laisser de tels cadres dans une ruche sans abeilles car sans ventilation la chaleur fait fondre la cire qui se détache ; un essaim arrive en votre absence et bâtit dans un entrelac de rayons... ce qui n'est pas le but recherché !